1990 – 1998
Nouvelles missions, nouvelle organisation

Aménagement de falaise, côte des Basques (Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, années 1990). © BRGM - Jean-Luc Dessenne

Une fois les turbulences passées, l’heure est à la réorganisation du BRGM. Dans les années 1990, les activités minières et d’ingénierie sont filialisées pour recentrer l’établissement sur ses deux missions de service public et de recherche scientifique.

1990 est une année de stabilisation et surtout d’espoir pour le BRGM, qui sort d’une période de crises. Pour preuve, plus de 80 personnes sont embauchées et le résultat d’exploitation passe en positif l’année suivante. Florissantes, les prestations d’ingénierie représentent pour la première fois en 1991 plus de la moitié de l’activité totale du BRGM. À l’inverse, la situation mitigée dans le domaine minier annonce des difficultés.

Confortement de falaises pour protéger les sols (Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, 1991).
Confortement de falaises pour protéger les sols (Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, 1991).

Une double tutelle ministérielle

Dans ce contexte, une restructuration est amorcée, dont les grandes lignes sont validées par le conseil d’administration fin 1992 : l’établissement assurera désormais les missions de recherche scientifique et de service public tandis que les activités commerciales et minières seront exercées par des filiales spécialisées. Signe fort du recentrage du BRGM, un décret du 1er juillet 1998 officialise son statut d’établissement de recherche en instituant une double tutelle ministérielle : la Recherche et l’Industrie.

Après la mise en place, en 1987, d’une direction des Services Sol et Sous-Sol (4S) dédiée à l’ingénierie pour la ressource en eau, l’environnement, les infrastructures et la géotechnique, un pas supplémentaire est franchi dans la séparation des activités commerciales et de service public avec la création, le 21 décembre 1993, de la filiale Antea détenue à 100 % par le BRGM. Les activités d’ingénierie et de conseil sont transférées à cette nouvelle entité qui hérite également des 400 ingénieurs, des techniciens et du personnel administratif de la direction 4S. Dix ans plus tard, la totalité des actions d’Antea sera cédée à un groupe privé.

Le chantier du Grand Louvre (Paris, France).
Le chantier du Grand Louvre (Paris, France).

La fin d’une époque

Dans le domaine minier, la réorganisation aboutit à la création en septembre 1994 de LaSource Compagnie minière, une filiale à 60% de la société minière australienne Normandy - premier producteur d’or en Australie - et à 40% du BRGM. En 1999, faute de moyens financiers et après des désaccords entre les deux groupes et avec des partenaires, LaSource sera cependant dissoute. Cet événement marquera la fin de la grande époque de l’activité minière du BRGM.

INSTANTS-BRGM
1990

Le BRGM s’oriente vers de nouvelles missions

Le début des années 1990 est marqué par les nouvelles missions du BRGM. Désormais, il assure des missions de recherche et de service public. Il adopte également une nouvelle organisation avec notamment la création des filiales LaSource et Antea. Cette décennie sera aussi marquée par l’institution d’une double tutelle officialisant le statut d’établissement de recherche du BRGM. 
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1992

Stockage du CO2 : Une position pionnière du BRGM

Le BRGM a entrepris depuis 1992 des travaux sur le concept de stockage du CO2 en formations géologiques dans le cadre de projets de recherche européens. Cette technologie apparaît comme l’un des outils envisageables pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, en vue de limiter le changement climatique. Pourtant, lorsqu’il vante les mérites du stockage de CO2 dans les années 1990, la reconnaissance n’est pas au rendez-vous.
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1993

La création d’ANTEA

Afin de séparer ses activités de service public et ses activités commerciales, le BRGM crée en 1993, sa filiale d’ingénierie Antea dont il sera l’actionnaire majoritaire jusqu’en 2003. 
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1995

Le BRGM et le projet KCC

La mine de Pyrite de Kasese en Ouganda, a généré plus d’un million de tonne de résidus riche en cobalt. Un procédé de retraitement et d’extraction du cobalt a été mis en place par le BRGM. Le projet KCC (Kasese Cobalt Company) a permis de démontrer la fiabilité des procédés biotechnologique. 
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1997

Forage de haut vol

Le sud de la Bolivie peut s’apparenter à un endroit idyllique sauf lorsqu’on s’y rend en hiver et dans le cadre d’une mission de sondage. Françoise Aye* nous raconte les conditions particulières de cette mission. 
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1998

Lancement du SIG Afrique

Face à l’évolution des technologies informatiques et de la connaissance, un nouveau projet concernant toute l’Afrique est nécessaire. En 1998, le projet SIG Afrique fait son apparition. La synthèse continentale de ce projet sera présentée pour la première fois au colloque de géologie africaine en 2004.
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1998

L’information ouverte à tous

Le Minitel et Internet ont permis de rendre accessibles les bases de données au public. En 1998, le portail InfoTerre est mis en ligne. Désormais, les données de la Banque du sous-sol (BSS) peuvent être consultées aussi bien par un particulier qu’un bureau d’études.
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1998

Le BRGM s’engage dans le suivi des nappes

Suite à la loi de 1992 sur l’eau, la gestion globale de la ressource s’est imposée. Parallèlement à cette loi, les particuliers et les acteurs du secteur de l’eau souhaitent disposer des informations sur le suivi des nappes. Depuis 1998, le BRGM participe à la publication du bulletin de situation hydrologique.
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