Stockage du CO2 : Une position pionnière du BRGM
Le BRGM a entrepris depuis 1992 des travaux sur le concept de stockage du CO2 en formations géologiques dans le cadre de projets de recherche européens. Cette technologie apparaît comme l’un des outils envisageables pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, en vue de limiter le changement climatique. Pourtant, lorsqu’il vante les mérites du stockage de CO2 dans les années 1990, la reconnaissance n’est pas au rendez-vous. C’est dans les années 2000, avec le rapport du Giec en 2005 ou encore la Directive européenne de 2009 sur le stockage géologique de CO2 que le BRGM reçoit la reconnaissance qu’il attendait.
Le BRGM participe aux recherches européennes sur le stockage géologique du dioxyde de carbone. Cette option exige à la fois des garanties précises et sérieuses sur la capacité et la fiabilité des stockages et une expertise convaincante des études d’impact et de sûreté que présenteront les maîtres d’ouvrages.
Au cœur des projets européens
Depuis le premier projet européen The Underground Disposal of Carbon dioxyde mené de 1993 à 1995 en partenariat avec d’autres organismes de recherche anglais, norvégiens et allemands qui a démontré la faisabilité de cette technologie, le BRGM a collaboré à plusieurs grands projets de recherche, en partenariat avec de nombreux organismes de recherche et des industriels majeurs, français et européens (BGS, BGR, BP, GDF, IFP, TNO, Total, Vattenfall Statoil…). En 2001, le BRGM a participé avec l’Ademe et l’IFP à la naissance du Club CO2, qui associe désormais tous les acteurs français majeurs du domaine, industriels et organismes de recherche. Ce club a mené une étude prospective nationale sur la stratégie de la politique énergétique concernant les technologies de capture et de stockage de CO2. Depuis 2005, le BRGM a fortement contribué au programme de l’ANR sur le captage et le stockage géologique du CO2.
Au niveau européen, il a joué un rôle majeur dans la création du réseau d'excellence CO2GéONET qui a été lancé dans le cadre du 6ème Programme-cadre pour la recherche et le développement (PCRD). Il a associé, de 2003 à 2009, 13 organismes de recherche de 9 pays européens et se prolonge depuis 2008 par une association qui favorise la concertation européenne sur la recherche, la dissémination des connaissances et la formation.
Aussi, grâce à ses géologues, géophysiciens, hydrogéologues, géochimistes, minéralogistes, modélisateurs et en se concentrant sur le stockage en aquifère profond, le BRGM joue un rôle primordial en France et en Europe dans la filière de capture et de stockage du dioxyde de carbone, qui est clairement un élément de réponse que la communauté internationale va mettre en œuvre rapidement pour espérer atteindre une stabilisation des concentrations en gaz carbonique dans l’atmosphère.
La position pionnière prise à l’époque au milieu de l’indifférence générale s’est révélée être une anticipation lucide.