1997

Forage de haut vol

Le sud de la Bolivie peut s’apparenter à un endroit idyllique sauf lorsqu’on s’y rend en hiver et dans le cadre d’une mission de sondage. Françoise Aye* nous raconte les conditions particulières de cette mission. 

Forage dans le cadre d’une prospection pour l’or sur le Cerro Galapago (Bolivie, 1997)
Forage dans le cadre d’une prospection pour l’or sur le Cerro Galapago (Bolivie, 1997) © BRGM

« Juillet, Amérique du sud, tropiques, trois mots qui associés évoquent d’abord les vacances, la chaleur, l’humidité et la végétation luxuriante de l’Amazonie. Mais au Cerro Galapago, au sud de la Bolivie, entre 4 000 et 5 000 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes, l’oxygène manque aux hommes et aux moteurs. Le sommet mamelonné de la montagne évoque des dos de tortue, mais les pentes sont raides et le moindre mouvement demande d’énormes efforts. C’est l’hiver, le désert est glacé; la température descend aux environ de -30 ° toutes les nuits.

Réaliser des sondages dans ces conditions relève de l’exploit. On a fait appel à une entreprise canadienne accoutumée aux conditions extrêmes.

La sondeuse est installée dans un container

Pour le confort des sondeurs et pour empêcher le gasoil de geler, la sondeuse est installée dans un container, ce qui permet de conserver la chaleur du moteur et de se protéger du vent.

On cherche de l’or dans un édifice volcanique constitué de roches altérées tendres et friables parcouru d’un réseau de silice. Ces différences de comportement mécanique rendent la tâche des sondeurs délicate. Le chef sondeur et son assistant sont à l’écoute du moindre bruit suspect de leur machine. »

*Françoise Aye est une ancienne ingénieure géologue au département gîtes minéraux au BRGM Orléans. 

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