Alors que le BRGM achève de poser les bases de son organisation et de ses activités, la crise pétrolière éclate en 1973. Face à l’enjeu d’approvisionnement national, l’établissement se révèle comme l’opérateur clé de la stratégie d’exploration de la France. Son expertise et ses moyens sont également mis à profit pour l’exploitation minière. En régions comme à l’étranger, on fait désormais de plus en plus appel au BRGM, reconnu comme le spécialiste du sous-sol.
Fin 1973, la crise du pétrole met au jour la vulnérabilité de la France pour son approvisionnement en énergies et en matières premières minérales. La réalisation d’un inventaire minier est décidée et confiée au BRGM : il est le seul opérateur à posséder à la fois le statut de service public, l’expertise requise et les moyens nécessaires. Étendues à la Guyane puis à la Nouvelle-Calédonie, ces opérations, qui dureront jusqu’en 1992, permettront de découvrir de nombreux gîtes et d’améliorer considérablement la connaissance du sous-sol national.
Une activité prospère
Acteur minier majeur de par son héritage, ses missions et ses équipements analytiques de pointe, le BRGM s’impose comme l’un des premiers explorateurs mondiaux, tout en étant présent en aval de la filière. En 1978, il crée une structure d’investissement et d’exploitation miniers, la Compagnie française des mines (Coframines), qui regroupe les sociétés minières dans lesquelles il a des participations. Suivront le rachat de la Compagnie française d’entreprises minières, métallurgiques et d’investissements (Cofremmi) et la création de la Compagnie internationale de développement minier (Cidem) en 1980. Cette même année, le BRGM prend aussi le contrôle de la Société des mines et produits chimiques de Salsigne, dans l’Aude, alors premier producteur d’or en Europe.
Si les missions de service public se développent rapidement, soutenues par l’instauration en 1975 de la taxe parafiscale sur les granulats, ainsi que la recherche scientifique, au budget croissant, l’activité commerciale prospère également. Les services géologiques régionaux sont de plus en plus sollicités. Face à la sécheresse historique de 1976 notamment, le BRGM mobilise, à la demande des maires, ses compétences en hydrogéologie et les données de sa banque du sous-sol (BSS).
Une renommée internationale
Le chiffre d’affaires progresse tout autant à l’international, en particulier en Arabie saoudite. En 1975, une Agence d’intervention à l’étranger (AGE) est même mise en place avec succès pour vendre des prestations autour de l’aménagement, un marché très concurrentiel.
Point d’orgue de cette période, le BRGM participe activement à l’organisation du 26e Congrès géologique international, qui se tient à Paris en 1980. Profitant de l’occasion pour afficher son savoir-faire cartographique, l’établissement français voit sa renommée décupler.