Après les turbulences de la décennie précédente, 1990 est une année de stabilisation et surtout d’espoir, lequel se concrétise par l’embauche de plus de 80 personnes et par un résultat d’exploitation positif l’année suivante.

Cette année-là, l’activité d’ingénierie explose, dépassant pour la première fois la moitié de l’activité totale du BRGM. En revanche, la situation dans le domaine minier est mitigée et laisse prévoir des difficultés à venir. Fin 1992, les grandes lignes d’un plan de restructuration sont adoptées par le conseil d’administration ; désormais le BRGM, établissement public, assure les missions de recherche et de service public, a contrario des activités commerciales et minières qui sont exercées au sein de filiales spécialisées.

Ainsi, les activités d’ingénierie et de conseil sont transférées à Antea, qui reçoit les 400 ingénieurs, les techniciens et le personnel administratif de la direction « 4S » (Service Sol et Sous-Sol) qui regroupe l’ensemble des unités spécialisées dans le domaine de l’aménagement et dont l’objectif principal est le redéploiement géographique des opérations commerciales.

Dans le domaine minier, la réorganisation du groupe aboutit à la conclusion d’un accord avec le groupe australien Normandy et à la création de LaSource compagnie minière qui reprend la majeure partie de ses actifs miniers. 

Nouvelles missions et double tutelle

La restructuration de 1994 met définitivement en relief l’importance que le BRGM, sous l’impulsion des pouvoirs publics, va désormais accorder à ses deux missions de service public et de recherche scientifique. Signe fort de ce recentrage des activités, le décret du 1er juillet 1998 officialise son statut d’établissement de recherche en instituant une double tutelle ministérielle : la Recherche et l’Industrie.

Cependant, en 1999, faute de moyens financiers et après des désaccords avec des partenaires, la compagnie LaSource est dissoute et le BRGM cesse toute activité de financement des investissements miniers.