Le BRGM et le projet KCC
La mine de Pyrite de Kasese en Ouganda, a généré plus d’un million de tonne de résidus riche en cobalt. Un procédé de retraitement et d’extraction du cobalt a été mis en place par le BRGM. Le projet KCC (Kasese Cobalt Company) a permis de démontrer la fiabilité des procédés biotechnologique.
L’irruption de la microbiologie dans la géologie est intervenue il y a environ une cinquantaine d’années, avec la découverte de micro-organismes chimio-lithotrophes utilisant des composés minéraux comme source énergétique. À la même époque, une étude sur la migration de l’or par des bactéries au Sénégal faisait grand bruit, ouvrant la porte à de premiers travaux sur la biolixiviation, phénomène naturel de catalyse biologique utilisé pour extraire des métaux.
En 1995, dans le domaine du traitement des matières minérales, l’accent a été mis en particulier sur les minerais difficiles, le traitement des fines particules, la simulation et l’optimisation des procédés, les minéraux de synthèse.
Le projet d’extraction des rejets de pyrites cobaltifère de Kasese a atteint le stade industriel de développement, après plusieurs étapes de traitement-pilote à diverses échelles. L’effort sur le traitement des fines particules a été appliqué principalement aux poussières d’aciéries et aux fines de minerais sulfurés et de minéraux industriels.
Entre 1998 et 2014, date d’épuisement de la ressource, le projet KCC (Kasese Cobalt Company), grâce à la sélection d’un consortium bactérien adapté, a permis d’extraire 800 tonnes de cobalt par an, démontrant la fiabilité d’un tel procédé biotechnologique.