Lancement du SIG Afrique
Face à l’évolution des technologies informatiques et de la connaissance, un nouveau projet concernant toute l’Afrique est nécessaire. En 1998, le projet SIG Afrique fait son apparition. La synthèse continentale de ce projet sera présentée pour la première fois au colloque de géologie africaine en 2004.
Les opérations de prospection, hors pétrole et uranium, ont fait la renommée du BRGM, notamment en Afrique où il est un acteur important du développement du continent. Il participe à de nombreux projets de renforcement des connaissances financés par l’Union européenne ou par la Banque mondiale dans une vingtaine de pays africains. La quasi-totalité des gisements exploités actuellement en Afrique de l’Ouest est le résultat de ses découvertes.
Capitaliser ses connaissances et proposer une synthèse critique de la géologie et des ressources minérales de l’Afrique francophone, telles étaient les ambitions de la « Synthèse Afrique » de 1970. Celle-ci a alimenté les travaux d’exploration ultérieurs et a servi de fondement à des études régionales et de synthèse. La plus remarquable est, sans conteste, la carte des minéralisations aurifères du Birrimien de l’Afrique de l’Ouest, réalisée en 1989 à l’échelle 1/2 000 000. Ce document a été largement utilisé par les compagnies minières internationales qui se sont lancées dans la recherche de l’or. Compte tenu de l’accroissement des données, de l’évolution des connaissances et de l’apparition de la technologie informatique, notamment des Systèmes d’information géographique (SIG), la nécessité d’un nouveau projet englobant toute l’Afrique (le SIG Afrique), est apparu en fin de siècle.
Géologie et principaux gisements d’Afrique
Présenté pour la première fois lors du 20e colloque de géologie africaine en 2004, le SIG Afrique constitue une synthèse continentale en 32 assemblages chronolithologiques et un Système d’information géographique (SIG) à l’échelle 1/10 000 000. En chiffre, ce sont plus de 5 000 cartes géoréférencées, une échelle chronolithologique originale comportant 132 formations géologiques, 40 000 gîtes minéraux répertoriés dont 3 000 gisements majeurs et 55 pays concernés couvrant 33 millions de kilomètres carrés. Ce travail s’est prolongé par le montage d’un réseau qui a conduit à la mise à disposition des synthèses aux partenaires africains (universités, services géologiques) et au transfert des outils et des applications du SIG Afrique. L’ambition de ce projet était de développer des recherches scientifiques et de proposer des outils pour l’étude des potentiels des régions les moins connues.