2002

Le BRGM, opérateur principal du réseau piézométrique

Les premiers réseaux piézométriques ont été mis en place à partir de 1956 par le BRGM dans les régions Nord-Pas-de-Calais, Lorraine et le département de la Gironde à la suite de la baisse inquiétante du niveau des nappes liée aux prélèvements en augmentation, notamment pour les usages industriels. C’est en 2002 qu’il en deviendra l’opérateur principal. L’établissement est en charge aujourd’hui de quelque 1600 points.

Récupération de données piézométriques sur un ordinateur portable de terrain, en 2009.
Récupération de données piézométriques sur un ordinateur portable de terrain, en 2009. © BRGM

Avec la circulaire du 26 mars 2002, le ministère en charge de l'Environnement a mis en place un Système d’Information sur l’Eau (SIE) qui constitue un ensemble cohérent d’organisation des informations sur l’eau (procédures, normes, acteurs, architecture et applications informatiques). Le BRGM est alors identifié comme l’opérateur national du réseau piézométrique. Le réseau national comptait alors 332 points. Aujourd’hui, il assure le suivi du réseau national piézométrique avec quelques 1600 points. C’est l’outil de contrôle et de surveillance qui fait foi auprès de la Commission européenne dans l’application de la Directive Cadre sur l’Eau. 

Ces piézomètres fournissent des informations précises sur le niveau des eaux souterraines. De surcroît, l’établissement basé à Orléans s’appuie sur la technologie GPRS pour la transmission automatique des informations avec fin 2019, 1400 stations sur 1600 équipées. Les données produites sont conservées et exploitées via la base nationale Ades, créée et gérée également par le BRGM.

Le croisement des données avec des sources différentes (pluies, débits des rivières) permet d’établir une "MétéEau des nappes" et de prédire le niveau d’eau souterraine en un point pour les mois à venir.

MétéEau des nappes, l’information hydrogéologique en temps réel

Le site MétéEAU des nappes a pour but d’informer en temps réel « sur l’évolution des nappes souterraines et de prédire leurs niveaux pour les mois à venir », résume l’hydrogéologue Bruno Mougin. Une façon de répondre aux attentes croissantes des gestionnaires et des utilisateurs d’eaux souterraines face aux dérèglements climatiques.

Cette MétéEau des nappes fonctionne grâce à la technologie GRPS, qui leur permet de transmettre chaque matin leurs mesures de la veille, grâce à l’interopérabilité de l’outil développé, qui autorise le croisement de données et grâce à la modélisation, qui permet de reproduire puis de prévoir l’évolution du niveau des nappes.

Dans un premier temps, dix secteurs répartis sur sept régions métropolitaines seront accessibles sur le site. De nouveaux secteurs seront accessibles au fur et à mesure en fonction des demandes des partenaires.

Relevé piézométrique dans un bassin d’infiltration suivi dans le cadre du projet SAPH PANI, en Andra Pradesh (2013, Inde).
Relevé piézométrique dans un bassin d’infiltration suivi dans le cadre du projet SAPH PANI, en Andra Pradesh (2013, Inde).
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