Dans les années 1980, plusieurs pays entreprennent de réaliser des forages profonds à but scientifique. Le programme "Géologie profonde de la France" (GPF) est alors initié en 1982. Il aura trois objectifs : reconnaître la structure et la composition de socles anciens, parfaire la connaissance des grands bassins sédimentaires et rechercher les structures géologiques qu’ils ont recouvertes et reconnaître l’existence et l’ampleur des déformations des chaînes plissées et comprendre l’évolution.

Ces campagnes de forages doivent ainsi aider à préciser la connaissance de notre sous-sol. En effet, si les prospections géophysiques nous dévoilent les profondeurs du globe, il est parfois nécessaire d’avoir une vision plus directe des roches.

Entre 1982 et 1995, une série de sondages profonds sont réalisés

Un colloque national organisé à Paris en juin 1982 permet à partir d’une centaine de propositions émanant de différents acteurs de la communauté géoscientifique, de sélectionner 11 thèmes principaux qui feront l’objet d’appels d’offres. Entre 1982 et 1995 sont réalisés plusieurs sondages profonds, avec des carottages orientés sur leur plus grande partie et qui donneront lieu à des études pluridisciplinaires : stratigraphie, analyse structurales, diagraphies, études des fluides etc menées dans le cadre d’une large coopération.

Malgré toutes les données acquises par le programme GPF, utilisables tant par la recherche fondamentale que par les entreprises minières, le programme de forages scientifique s’est achevé en 1994 pour être remplacé en 1995 par le programme Géofrance 3D. Ce programme scientifique national offre une imagerie en trois dimensions du sous-sol de la France.

Fondé sur les avancées de la tomographie sismique, Géofrance 3D a permis l’acquisition de nouvelles données sur le sous-sol national sans recours à de coûteuses opérations de forage. Ce programme s’est achevé en 2000.