Le BRGM maintient ses activités internationales
Le BRGM s’internationalise de plus en plus dans le milieu des années 70. Il multiplie notamment les contrats au Maroc, en Iran, au Canada et en Arabie Saoudite à nouveau. Cette fois-ci le BRGM est engagé pour étudier les aspects hydrauliques de l’Arabie Saoudite. Ce premier contrat "Saq" sera renouvelé en 2004 puis en 2007.
En 1981, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières s’intéresse aux aspects hydrauliques de l’Arabie Saoudite. Réalisées en Arabie Saoudite, entre 1981 et 1985 (Saq 1), puis entre 2004 et 2007 (Saq 2), ces grandes études hydrogéologiques régionales ont concerné l’ensemble des aquifères de la couverture sédimentaire du socle arabique sur près de 400 000 km2 au nord-ouest du pays. L’épaisse formation des grès d’âge cambro-ordovicien, dénommée "Saq Sandstone", qui se trouve à la base de cette série sédimentaire, forme un réservoir d’eau douce exceptionnel par son épaisseur et son extension. Depuis le début des années 1980, la région a connu un développement agricole rapide et des milliers de forages d’irrigation ont été effectués pour capter l’aquifère du Saq.
Saq 1, une étude pour simuler différents scenarii d’exploitation sur vingt ans.
L’étude Saq 1 associait collecte et analyse des données disponibles, inventaire de près de 1000 forages, analyse chimique de 15000 échantillons d’eau, réalisation de 30 forages de 150 à 2500 m de profondeur et étude de la recharge des aquifères. Ces travaux débouchaient sur une synthèse hydrogéologique, adossée à la cartographie du bassin sédimentaire de la plate-forme arabe effectuée par le BRGM, puis sur l’élaboration d’un modèle numérique d’écoulement souterrain utilisé pour simuler différents scenarii d’exploitation sur vingt ans.
Vingt ans plus tard, face à la baisse croissante de la nappe, le ministère de l’Eau lançait l’appel d’offre Saq 2 pour actualiser l’étude Saq 1.
Après un vaste programme de travaux de terrain (2004-2006), la construction d’un modèle géologique régional 3D et la reconstitution des chroniques de pompage, de niveaux de nappe et de qualité des eaux depuis 1980 ont permis de caler un nouveau modèle hydrodynamique avec lequel le BRGM a réalisé, en étroite coordination avec le ministère de l’Eau saoudien, de nombreuses simulations pour analyser l’impact à long terme (cinquante ans) des mesures envisagées pour réformer en profondeur l’exploitation des eaux souterraines.
