Suite au décret du 22 décembre 1967, le BRGM et le Service de la carte géologique de la France fusionnent. Ce décret prend effet au 1er janvier 1968, soit un siècle après la création du Service de la carte géologique par Napoléon III. En intégrant le Service de la carte géologique, le BRGM assure ainsi la totalité de la chaîne de production, depuis le lever sur le terrain jusqu’à l’édition. Lorsque les deux établissements fusionnent la version "moderne" de la carte géologique, établie à l’échelle 1/50 000 sur un fond topographique en courbes de niveaux, n’est qu’ébauchée ; sur les 1 060 cartes qui doivent couvrir tout le territoire, 144 seulement sont alors éditées. La seule carte géologique détaillée disponible, à l’échelle 1/80 000 et commencée un siècle plus tôt, est éditée sur un fond topographique assez imprécis où les reliefs sont représentés par un système de hachures plus ou moins denses en fonction de la dénivellation.

Une fusion vertueuse

Pendant des années, le programme de la carte géologique, piloté par le BRGM, restera, en termes de moyens humains et financiers, le plus important programme de recherche scientifique national dans le domaine des géosciences. Par le biais de cette activité, la place du BRGM au sein de la communauté géo-scientifique française va se renforcer grâce au travail réalisé en commun par ses géologues, des partenaires universitaires et des collaborateurs extérieurs. La fusion entre les deux organismes a des conséquences heureuses. Le BRGM forme l’une des plus importantes directions de son organisme et la carte géologique bénéficie des moyens importants des laboratoires du bureau de recherches géologiques et minières et du concours de certains de ses spécialistes. Ce programme sera le résultat du travail de plus de 3 000 géologues durant soixante ans.

L’année 1968 marquée par une nouvelle édition

À l’occasion du centenaire du Service de la carte géologique, le BRGM publie la cinquième édition de la carte de la France à l’échelle 1/1 000 000.