Naissance du Service de la carte géologique de la France
Sous l’impulsion de Napoléon III, la création du Service de la carte géologique de la France est instituée le 1er octobre 1868. De nombreuses cartes géologiques seront réalisées grâce aux données des études et forages divers. Il faut attendre l’entre-deux guerre pour que la question de la conservation des données sur le sous-sol soit soulevée par Edmond Friedel et Pierre Pruvost. En 1941 est actée la création du BRGG, le Bureau de recherches géologiques et géophysiques.
À l’occasion de l’Exposition universelle à Paris en 1867, un panneau de 67 cartes géologiques, couvrant un vaste secteur entre la Normandie et la Loire, est exécuté. Le succès est tel que l’administration des Mines recommande l’extension à tout le territoire de cette couverture géologique à l’échelle 1/80 000 (1 cm pour 800 m).
Le 1er octobre 1868, à Biarritz, Napoléon III signe le décret instituant le Service de la carte géologique de la France dont la direction est confiée à Léonce Elie de Beaumont.
À l’entre-deux-guerres, Edmond Friedel, ingénieur des Mines, et Pierre Pruvost, professeur à la faculté des sciences de Lille, s'étaient émus de la déperdition des résultats fournis par les forages profonds, pétroliers ou autres, qui commençaient à être réalisés en métropole. Ils prônent alors la création d’un organisme chargé de sauvegarder les données du sous-sol. En 1941, le gouvernement de Vichy crée le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG). La direction en est attribuée à Edmond Friedel, assisté de Jean Goguel.
Réalisation des premières synthèses cartographiques sur la géophysique de la France
Le travail a commencé, sous la direction d'Edmond Friedel, directeur général, de Jean Goguel, directeur adjoint et de Louis Guillaume, chef de travaux à la faculté des sciences de Strasbourg et ingénieur en chef du BRGG, par le dépouillement de toutes les informations sur les ouvrages souterrains disponibles dans : les publications scientifiques, les archives des services des mines et des entreprises de sondages, les collections des laboratoires de géologie des facultés des sciences. Pour chaque ouvrage, un dossier a été ouvert et une fiche synthétique réalisée. Par la même occasion, les informations concernant les indices de minerais et les anciennes exploitations minières, les résultats des prospections géophysiques et les données sur les cavités souterraines furent collectées. Les premières synthèses cartographiques sur la géophysique de la France furent réalisées.
En 1944, un décret a rendu obligatoire la déclaration au service des mines de tout ouvrage souterrain de plus de dix mètres de profondeur, le BRGG étant chargé d'instruire les dossiers correspondants.
Le BRGG est en quelque sorte le premier ancêtre direct du BRGM actuel.